Sur le plan physio pathologique : Le plus simple est de comparer avec une chaudière. Si vous la chargez trop avec du combustible, ça surchauffe, c’est évident. La pression augmente, la machine peut s’emballer, les joints et les durites s’encrassent, s’usent plus vite et finissent par fuir progressivement ou sauter parfois brutalement.
Sur le plan mécanique : Comparons avec un véhicule. Si vous chargez le véhicule au-delà de ses capacités, il va consommer plus d’énergie au kilomètre. Il aura plus de mal à accélérer et de difficulté à freiner. Les amortisseurs vont fatiguer plus vite et finiront par lâcher avant leur terme.
Au bout du compte, la machine s’use plus vite et ses performances sont moins bonnes.
En moyenne le chien perd 2 à 3 ans de vie et de qualité de vie. Les problèmes commencent à apparaître vers 7 ans au lieu de 12 ans en moyenne.
Le coût de l’obésité :
Les dépenses de soins sont supérieures de 17% par rapport aux soins dispensés aux chiens normaux et 53% de plus pour les chats obèses.Le régime :
La restriction doit être agressive. La moitié des régimes sont menés réellement jusqu’au bout. L’animal doit perdre 1 à 2% du poids en excès par semaine. L’effet rebond est fréquent. Ainsi, une minorité de chiens obèses parviennent effectivement à perdre du poids et se stabiliser à un poids normal. Le vétérinaire nutritionniste calcule les caractéristiques nutritionnelles du régime adapté à chaque individu. L’observance peut être améliorée par un appui médicamenteux (chien), cependant, la réussite à long terme passe obligatoirement par une modification du mode de vie.
Facteurs de risques :
Influence génétique, excès d’apport énergétique, vie en appartement, chien femelle et chat mâle surreprésentés, stérilisation, alimentation non contrôlée, vie en communauté, déni et subjectivité des propriétaires : 46% des propriétaires occultent l’obésité du chat.
Effets :
La qualité et la durée de vie sont diminuées. Une restriction énergétique sans malnutrition permet d’augmenter la longévité dans de nombreuses espèces. Ceci pourrait être dû à une adaptation des systèmes neuroendocriniens, une prévention de l’inflammation, une réponse hormétique (processus par lequel un facteur de stress de faible intensité augmente la résistance à un facteur de stress plus intense), et une protection contre les lésions oxydatives. De nombreux tests en apportent la preuve irréfutable.
Maladies associées à l’obésité :
CHATS:
Affections urinaires, lipidose hépatique, troubles hépatiques, risque de diabète x 4, risque affections cutanées x 2.9, risque boiteries x 5
CHIENS:
Déclin cognitif, lipidose hépatique, troubles hépatiques, risque de diabète x 4, risque affections cutanées x 2.9, risque boiteries ou de rupture ligamentaire x 5.
Le travail du cœur est augmenté de 30%. Si un trouble cardiaque est détecté, il est d’emblée nécessaire de faire perdre au sujet ses kilos en trop. En plus du traitement causal, un supplément en w3, carnitine, taurine peut être indiquée.
Certaines maladies peuvent prédisposer et aggraver l’obésité, notamment l’hypothyroïdie et l’hypercorticisme, mais elles sont rares par rapport à la fréquence de l’obésité simple.