La stérilisation est une intervention chirurgicale pratiquée sous anesthésie générale. Elle consiste en l’ablation des testicules ou des ovaires. Chez la chienne comme chez le chien, la stérilisation peut se faire à partir de l’âge de 6 mois pour les animaux pesant moins de 20kg à l’âge adulte. Pour les individus plus lourds et donc ayant une croissance plus longue, on attendra quelques mois supplémentaires (selon la taille adulte du chien) afin que les hormones aident aux développement musculo-squelettique. Les études montrent que l’on évite ainsi certaines maladies telle la rupture des ligaments croisés.
La castration de convenance permet avant tout de contrôler la reproduction chez le mâle. Son autre atout est d’atténuer les comportement indésirables pour les propriétaires, comme le marquage urinaire, les bagarres, les fugues et les accidents qui en découlent. chez la femelle, cela évite les inconvénients des chaleurs, prévient l’apparition des tumeurs mammaires et des infections utérines. Elle limite les risques de fugue et de bagarres des mâles. Il est conseillé de pratiquer l’intervention avant les premières chaleurs chez la femelle. Contrairement à une idée reçue, il n’est pas nécessaire que la femelle ait eu une portée avant. Pour les chiens considérés dangereux: La loi impose la stérilisation pour les chiens de catégorie 1.
En dehors du risque opératoire (mortalité périopératoire moyenne : 0.1% chez le chien) de nombreuses études ont montré une augmentation multifactorielle du risque d’obésité. Certaines affections tumorales seraient plus fréquentes chez le chien mâle castré, comme l’adénocarcinome prostatique, le carcinome transitionnel de la vessie, l’ostéosarcome, l’hémangiosarcome de la rate et du coeur (2.4 fois plus élevé). Toutefois le risque de cancérisation d’un testicule ectopique (coincé dans l’abdomen) est 100 fois supérieur à la normale. Il est donc fortement recommandé de retirer le testicule qui n’a pas migré correctement dans les bourses. Le risque de rupture du ligament croisé est plus élevé chez l’animal castré, sans doute à cause du surpoids et du manque d’activité qui en découle. Chez le mâle et la femelle, la castration favorise l’apparition d’une incompétence sphinctérienne, qui se manifeste par des pertes urinaires, plus importantes pendant le sommeil. Les grandes races semblent plus prédisposées.